Goultarminator, par un Goultarmina(c)teur

Zanl nous propose sa vision du tournoi de l'été... Suivons le !

Tournoi PvP pour beaucoup, le Goultarminator, cet « événement Dofusien de l'année », se voulait d'abord une compétition inter-serveurs faisant intervenir l'ensemble de chaque communauté. Toutefois, c'est pour cette première et essentielle facette que je prête aujourd'hui ma plume aux fabuleux journalistes du Maimag.
Ce présent article ne sera en effet consacré qu'au point de vue d'un combattant sur le tournoi. En cela, mes retours pourront parfois largement différer des avis que pourront en avoir les spectateurs, les organisateurs ou encore les reporters des fans-sites garantissant la couverture de l'événement.

Pour les éventuels lecteurs extra-Maimaniens et autres têtes-en-l'air n'ayant pas l'honneur – tout relatif – de me connaître, je rappellerais simplement que, au cours de ce mois d'août, j'ai eu la chance de pouvoir représenter les Srams de Maimane aux yeux du monde. Rien de moins. Oh, et mon petit nom, c'est Zanl. Mais c'est marqué en haut, me semble t-il.
Globalement, je parlerais ici essentiellement de la manière dont j'ai vécu le tournoi, notamment par rapport à son organisation. Des points positifs – nombreux –, d'autres un peu moins.
Mais trêve de palabres et jetons nous dans le bain, je vous sais impatient.

Pour commencer, le temps. Non pas le mauvais temps, cette pluie désagréable faisant dégorger nos voiles d'encre, mais le temps de préparation, les divers délais qu'on a pu nous accorder.
Cette année, les dates du tournoi ont été données assez tôt, pour notre plus grand plaisir. Il était donc possible de s'organiser en avance ou encore vérifier nos disponibilités pour toutes les phases du tournoi avant de s'inscrire.

Toutefois, là où le bât blesse, c'est pour les délais de délivrance de certaines informations. Dès le début avait été annoncé qu'une restriction allait être mise en place pour éviter l'association de certaines classes susceptibles de conduire à une formation surpuissante, ou encore le rééquilibrage des invocations d'arakne et de chafer, véritables sujets de contestation l'année passée.
Pour les deux cas, les règles définitives n'ont été connues que quelques jours avant le début de la compétition, rendant assez difficile de tester efficacement leurs différentes conséquences sur le jeu. Alors certes, il nous était possible de remettre gratuitement nos sorts à zéro et ce sans limite, ce qui pouvait diminuer l'urgence de l'étude du comportement des invocs. Ou encore, on pouvait dès le début se douter de quelles classes allaient être plus ou moins séparées, et de toute manière il était possible de s'essayer au plus grand nombre de « combos-classe » sans forcément connaître les règles exactes. Mais tout de même: psychologiquement, c'était assez perturbant.
D'ailleurs, ces règles définitives pour ce dernier point – à savoir, je le rappelle, la séparation obligatoire des Osamodas, Sacrieurs et Eniripsas – publiées si tardivement ont assez lourdement joué sur la composition des équipes. Nous n'avions en effet pour cela qu'un délais d'à peine deux jours à partir de la publication des résultats de l'épreuve de rapidité qui donnait les noms de chaque titulaire finalement sélectionné. Or, ces composantes personnelles étaient des paramètres essentiels pour finaliser nos équipes.
Alors oui, certes, on pouvait préalablement réfléchir à quelques idées de compositions, mais le délais imparti a provoqué de nombreuses montées de stress dont je me serais bien passé.
Enfin, cette influence plus ou moins météorologique a aussi eu l'occasion de jouer sur les combats, bien que globalement, pas forcément de manière négative.
D'abord, la phase de sélection permettant aux équipes d'accumuler des points pour s'assurer une qualification en 32èmes de finales s'étalait sur dix soirée sur lesquelles étaient réparties quatre match pour chaque formation. Avec une environ un match tous les deux jours, le rythme était tout à fait appréciable: pas de successions trop fatigante ni même d'attente interminable entre deux matchs. Pour les phases finales, en dehors des 32èmes réparties sur deux soirs, le rythme était d'un match par jour. Je peux pas vraiment parler d'expérience ici puisque notre aventure s'est malheureusement terminée à cette étape, mais avec l'intensité croissante des match, je peux assez imaginer une fatigue s'accumuler chez nos combattants. Toutefois, les plaintes à ce sujet semblant assez limitées, voir inexistantes, je suppose que l'épreuve ne fut pas insurmontable.
Ma seule véritable critique sur ce point sera valable pour la finale. On avait en effet une semaine de répit entre les match de demies et celle ci. Temps surement nécessaire pour que chaque équipe se repose et se prépare, je ne le nie pas. Par contre, je l'aurais volontiers réduit de quelques jours. En effet, j'ai eu l'impression d'une période de vide dans le tournoi qui loin de pousser le suspens, le faisait au contraire diminuer, cassant pas mal le rythme de la compétition. Ce sentiment doit d'ailleurs être renforcé par les quelques problèmes qui ont pu apparaître en fin de semaine, notamment en rapport avec la map – et sur lesquels je ne vais pas revenir, j'ai pas spécialement envie de me refaire lapider, merci pour moi – et qui n'auraient peut être pas pris une telle ampleur si les esprits n'avaient pas eu le temps de trop s'appesantir sur le sujet.
Après, je comprend aisément les raisons d'un tel délais, notamment avec la difficulté d'organiser une finale en semaine durant une telle période. Mais il n'empêche que c'était un peu dommage.

Étape suivante: le mapage. Je l'aurais bien aimé au sucre, personnelleme ... Ah non, d'accord, pas le nappage. Sûrs ? Hum.
Ici, je vais m'attarder quelques lignes sur les maps de combat. On en avait huit au total, avec en plus une neuvième réservée à la finale. Pour chaque combat des phases de qualification, les terrains étaient répartis au hasard. Toutefois, manque de chance pour moi et mon équipe, trois de nos cinq combats se sont déroulés au même endroit et qui en plus ne nous était pas forcément très favorable. Tant pis.

Sinon, on avait des maps assez différentes: certaines favorisaient très fortement le corps à corps rapide et violent dès le début (tel fut par exemple le cas du combat opposant Maimane A à Djaul B sur la map 6) tandis que d'autres privilégiaient plutôt le jeu sur la distance.
Par ailleurs, en dehors de la taille, la difficulté et l'originalité étaient souvent liées aux placement de départs: les deux équipes pouvaient être regroupées face à face, ou bien encore les membres d'une même équipe totalement ou partiellement isolés, forçant les combattants à s'adapter.
Globalement, on avait donc la possibilité d'exercer un jeu assez diversifié et chaque type de composition avait la possibilité de trouver des avantages sur telle ou telle map. Et ça – bien que j'ai pu pas mal le dénigrer au départ – c'était sympathique.

Autre point assez important, la couverture des matchs. Je sais qu'il ne faut pas abuser des bonnes choses, mais je suis quand même fortement tenté de replacer une blague de piètre qualité comme en ouverture du paragraphe précédent. J'espère que vous ne m'en voudrez pas trop. Mais je me soigne, promis.
La couverture des matchs, donc, très importante même en cette période estivale. Mais le climat se dérègle, oui ma bonne dame. De mon temps, on avait de vraies saisons.
Bref, je sais où est la porte, merci de vous en inquiéter.

Une partie de nos reporters Maimaniens en tenue de travail !

Le suivi de la compétition – donc – était assuré par de nombreux fan-sites dont un grand nombre proposaient des retransmissions filmées des combats, entre autres choses – mais ce sera ici la seule facette de leur boulot sur laquelle je m'attarderais. La chose qui m'a beaucoup surprise – et positivement – est de voir que la plupart des matchs ont pu être filmés par des caméramans dévoués et talentueux ce qui du point de vue des combattants est une chose merveilleuse. Parce que oui, évidemment, on s'arrangeait pour être présents lorsque nos adversaires futurs combattaient histoire de nous préparer au mieux, mais ces vidéos permettaient une analyse plus poussée des performances et donnaient donc la possibilité d'élaborer plus facilement une stratégie adaptée, ou plus globalement de se préparer spécifiquement à une certaine équipe. Tout cela en plus du point de vue purement esthétique de certaines matchs, évidemment.
Donc encore une fois, merci à eux.

Pour finir, mon sentiment général à propos de l'évènement est globalement positif. L'expérience fut enrichissante et intéressante dans la mesure où on a assez peu l'occasion de pratiquer le pvp multijoueur, qui pourtant gagnerait à se développer tellement il offre des choses formidables. Il permet en effet d'abord de sortir de sa bulle pour jouer en équipe face à des adversaires – théoriquement – intelligents et réactifs, et donc sortir du rébarbatif bashing bête et méchant de mobs aux allures de poutch. Par ailleurs, il rend possible la mise en place de nouvelles stratégies, de nouvelles manières de voir le joueu et la coopération avec ses alliés, mais permettra surtout à certaines classes traditionnellement assez défavorisées en pvp de prendre une ampleur parfois considérable – je pense notamment au Féca qui peut se transformer en véritable plaie en multi pour ses adversaires.

Maimane B luttant désespérément contre Djaul A

Ce tournoi a donc été l'occasion de découvrir une nouvelle partie du jeu, mais aussi d'autres gens venus de serveurs assez différents. Malheureusement, pour ces derniers, les occasions de faire connaissance ou de faire des choses ensemble ont été assez limitées. En effet, en dehors des combats officiels, le serveur était assez peu actifs. Or, il semble que ce soit spécifique à cette année puisqu'au contraire, pour l'édition précédente, le spectacle fut apparemment assez fréquent en dehors de tout cadre officiel. Sur ce plan là, je reste donc un peu sur ma faim avec cette sorte de cloisonnement où chacun restait avec ceux de son serveur, où chacun s'entrainait dans son coin à l'abri des regards indiscrets. Je peux évidemment en comprendre les raisons, mais il n'en reste pas moins que c'est assez dommage.
J'ai aussi quelques regrets quant au suivi de l'évènement par la population du serveur lui même. A part quelques messages de soutient, je n'avais pas vraiment l'impression d'un intérêt manifeste des Maimaniens pour le tournoi, notamment avant les dernières phases finales. Cela s'est notamment traduit par les premières épreuves communautaires où certaines réactions face aux divers appels me laissent encore circonspect. Évidemment, peut être qu'on s'y est mal pris pour faire connaître les modalités des épreuves, c'est possible. Par ailleurs, je peux aussi comprendre qu'un tel tournoi puisse sembler assez éloigné de la majorité des joueurs, combats d'une « élite » assez désincarnée et ayant peu de conséquences sur leur propre jeu. Comme quoi, on n'a pas assez floodé pour informer des gains réels pour le serveur. Encore une fois: tant pis !

Le Goultarminator II, en évolution sur biens des points, a donc encore du chemin a faire pour devenir grand. Mais je suppose que l'adolescence est un passage obligé vers la maturation.
Bref, en route pour le prochain.
Peut être vous donnerais-je mes impressions en tant encore une fois de combattant, ou peut être que quelqu'un d'autre s'en chargera. Seul l'avenir nous le dira, je suppose.