dimanche 8 février 2009

Histoire, conte ou légende de plus de Pandala I

Lord-Tiberion, notre lauréat du concours d'écriture, a mis la main des écrits relalant une vieille légende de Pandala. Il nous la fait partager dans ce premier épisode.

Je rentrais chez moi plus léger qu’à l’aller, partagé entre la joie et l’allégresse d’avoir ce que je voulais et la légèreté du poids des mois creux qui s’annonçaient. J’avais ouï certaines légendes par ci par là lors de ma dernière cuite. Sortie à Pandala. Après coup, je n’y avais pas pensé. Et voilà que j’y étais retourné. Et ses légendes m’ont amené à parler avec toutes sortes de personnes. Le sage Lenald à Feudala, quelques marchands pandawas, le Grandapan en personne, et enfin Boyrun Pticou, un maître brasseur de pandapils, tenancier de la taverne du village central. Il était la clef de cette légende. Mais comme tout bon pandawa se doit, c'était un vrai poivrot. Une chance qu’il eut tenu un journal de sa vie d’antan. Par contre, je dus négocier sec pour l’obtenir. Résultat ? J’ai le cœur léger parce que j’ai ce carnet, et j’ai le portekamas léger aussi…
Bref, je m’installai a mon bureau et lus vite fait pour trouver la partie intéressante et commençai à retranscrire cela sous la forme d’une histoire, et pas sous celle d’un carnet de voyage tenu par un honorable poivrot…

« La date de ce récit se perd dans les âges passés et sous une tache de bière. Je ne peux donc que dire avant maintenant cependant après l’invasion de l’île Lenald par les wabbits. On racontait que sur cette île, les lenalds gardaient un trésor. Qu’était-ce ? Le fait est qu’une fois les Wabbits envahirent l’île, on perdit toute trace de ce trésor. Jusqu’à ce qu’on entende les hurlements d’un lenald en Pandala. On retrouva ledit lenald, gémissant devant la porte de Feudala. Racontant en loulant les R, l’histoire d’un dofus blanc comme nacre, perdu lorsqu’il essayait de le cacher. On le prit pour fou. Des mois passèrent sans que cette histoire ne fasse de remous, et le sage s’habitua à être pris pour un menteur, pourtant il racontait toujours la même histoire. Si bien que d’années en années cette histoire devint une légende, cette légende devint un mythe. Largement diffusé, de telle sorte que la fréquentation de cette île doubla. On venait du monde entier pour chercher, pister ce Dofus. Pourtant personne ne le trouvait. Lorsqu’on découvrait une dalle étrange, la moitié du continent était au courant. Aussi le mythe ne s’éteignit jamais. Grâce à cela les conseillers pandawa battirent une fortune colossale et malhonnête fondée sur la crédulité de l’aventurier moyen.


Cependant, ce tavernier, Boyrun Pticou, entre 2 cuvées et 4 chopes s’était penché sur cette légende. Il en devint même obsédé. Tout son temps libre, il le passait à étudier les dires du lenald, les différents textes, de multiples cartes. Il raconte même avoir parlé à la déesse Pandawa elle-même par l’intermédiaire du Grandapan. Les gens qui le voyaient le qualifiaient de nerveux, tendu, parfois atteint de folie. Il relate que son propre sommeil était hanté par cette obsession et qu’il se réveillait souvent en hurlant. Un jour même, plus tard, il sortit de sa maison en hurlant. Mais de joie. Il avait réussi à localiser grâce a des concordances entre les textes une grotte, au nord de l’île de Grobe. Il fit savoir dans la plus grande discrétion sa découverte dans les 4 villages, et bientôt 7 guerriers pandawa, élite parmi l’élite maîtrisant chaque élément, vinrent a sa rencontre. Des pièces et des bouteilles de pandapils furent échangés, et les 7 compères furent engagés, prêts à tout pour de l’alcool et de l’argent. Une fois les modalités pécuniaires réglées, Boyrun dévoila une carte et dit
« Vous avez du concret dans les mains, laissez-moi mettre du concret dans notre quête. Après de de longues études, d’analyses de cartes et de textes, je suis pratiquement sur que le lenald a caché son trésor dans une grotte, au nord de Grobe. Il se trouve que je suis allé en reconnaissance et j’ai trouvé une grotte, sombre et profonde, dont même les créatures fantomatiques n’osent pas s’approcher. Et cet endroit, c’est notre fortune, notre pouvoir et c’est..
Il planta sa dague dans un coin de l’île.
- …Ici ! »
Une rumeur monta dans les rangs de ses compagnons. Tous affichaient un sourire conquérant.
« Bien entendu, ceci étant une très grande quête et très dangereuse, nous ne l’entamerons que demain matin. Ce soir : repos. Ah, et par prudence, je garde toute les indications sur le chemin et toutes mes notes sur la grotte en question pour moi. »
Repos étant égal a une soirée dans la taverne, une soirée de débauche, que par respect pour ma plume et mes potentiels lecteurs je ne décrirai pas. Ainsi donc reprenons au petit matin, où nos 8 compagnons se rejoignaient. Au petit matin donc, 8 fiers et grand pandawas marchaient vers Grobe. Le vent balayait le pont vierge de toute trace de vie. Une fois la moitié du pont franchie, le vent tomba subitement, laissant place à un air lourd et une atmosphère de mort subite. Pourtant nos compagnons continuaient leur chemin en se racontant des blagues comme s’ils se rendaient au travail. Ce fut dans la très grande discrétion applicable à tout pandawa qu’ils posèrent pied sur cette île dont les dangers sont connus de tous. Autrement dit, tous les habitants de Grobe les avaient entendus arriver…

Immédiatement les combats commencèrent. Citant Boyrun « Ce fut une belle boucherie, un jolie petit feu d’artifice, mais avant tout un échauffement ». En effet, contre les titans fantomatiques s’opposèrent la puissance parfaitement maniée des 4 éléments. Au bout de quelques instants les premiers fantômes devinrent vulnérables à ces éléments. Après cela, il se mit à pleuvoir des attaques en tout genre et à en perdre la tête; mais surtout le rire des Pandawas rythmait cette boucherie. Selon les préceptes des combattants, c’était tantôt des ancêtres incarnés qui tombaient du ciel pour écraser les fantômes, ou alors des marées d’eau porteuse de lames en tout genre jaillissaient des pieds d’untel, ou encore un maniement de l’alcool qui permettait d’enflammer leurs poings ou de brûler des ennemis par un souffle nocif. De leur côté, les fantômes ne restaient pas inactifs, et se battaient des crocs ou des pattes magiquement fortifiés. On ne savait plus ou donner de la tête ni jeter des sorts. La violence du combat fut telle que de larges sillons d’eau témoignent encore de cet affrontement, rendant les terres de Grobe assez inégales et parsemées de petite rigoles irrégulières. Le soleil se couchait dans un crépuscule rouge, mais les combats duraient.. On aurait pu penser qu'avec le temps les pandawas faibliraient, mais que nenni. Ces derniers carburant à l’alcool ne faiblissaient pas, ils devenaient juste de plus en plus poivrots, et donc de plus en plus puissants. Ce fut l’occasion pour Boyrun de s’illustrer, son pandapils étant un alcool si fort que sa puissance s’en ressentait. Aucun ennemi, dit-il, n’aurait réussi à l’atteindre tellement ses sens étaient amplifiés par son état d’ivresse avancé et ses sort puissants. Une fois l’aurore rouge tombée, la nuit arrivant, les fantômes reculèrent se cacher dans les tréfonds de leur île, terrifiés. Le feu d’artifice et de sorts cessa de suite, et les pandawas s’écroulèrent les uns contre les autres, hilares et bourrés. Après quelque chopes de lait de bambou, le groupe reprit sa lucidité, et subit les effets de ce combat. Les plaies devinrent douloureuses et la fatigue se fit sentir. Il allèrent donc trouver cette grotte et montèrent un camp devant, commençant soin et repos. La nuit se passa dans le calme. L’envie de rire s'était muée en une tension extrême. La mort elle-même semblait se dégager de cette grotte. L’esprit braillard des Pandawas était bien trop occupé à lutter contre la peur et à ne pas courber l'échine pour penser à autre chose, sinon à dormir.


Rendez-vous dans le prochain numéro pour découvrir la suite et fin de cette histoire !

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