dimanche 15 février 2009

Histoire, conte ou légende de plus de Pandala II

Laissons place à notre barde Lord Tiberion, qui va vous conter la suite de son histoire. Celle de Boyrun Pticou, le tavernier de pandala.
Résumé de l'épisode précédent

L’aube se leva avec notre équipée, qui après quelques chopes était prête à partir. Boyrun prit la tête, tenant un bout de bambourus (sorte de papier à base de bambou) gravé.
« Surtout marchez dans mes pas ; d’après les écrits, cet endroit est truffé de pièges. »
Il avancèrent en file indienne. Boyrun commençait a parler tout seul, dans une langue étrange, et au fur et à mesure de ses paroles, on entendait des cliquetis se déclencher un peu partout autour de lui. Comme des mécanismes se désactiver. Parfois il s’arrêtait net, pour continuer quelques secondes après à avancé. Ils sentaient d’innombrables yeux inquiétants fixés sur eux dans la pénombre. Aussi quel ne fut pas leur soulagement lorsqu’ils arrivèrent dans une salle sculptée et éclairée. Seul Boyrun semblait s’agiter. Le groupe proposa de faire une halte, mais le chef s’y opposa formellement. Alors que ce dernier râlait sur ses mercenaires, une rumeur monta dans la salle. Des murmures émanaient des murs alors que d’anciennes runes s’activaient sur des gravures anodines. Une porte se dégagea du mur. Mais pas seulement. 4 dragons spectraux apparurent devant. Un tonnerre de rugissements fit trembler la terre et nos Pandawas, qui se mirent en garde immédiatement. Boyrun sourit :
« Les premiers gardiens. Allez, haut les cœurs mes braves ! La fortune nous attend ! »
Ce fut avec peu d’entrain que les pandawas chargèrent en hurlant. Bien moins fort que le rugissement des dragons cependant. La boucherie continua, mais pas de la même façon. Les dragons semblaient des adversaires bien plus puissants et agiles. Si bien que la tension monta d’un cran dans les esprit qui commençaient a se noyer d’alcool. Après deux heures d’acharnement conduit pas Boyrun, le dernier dragon rendit l’âme, et disparut dans une dernier râle. Les Pandawas étaient exténués, Boyrun le premier. Il s’avança cependant vers la porte en souriant. Au lieu d’entendre ses homme rugir de joie, Boyrun entendit le bruit des armes. Il se retourna vers ses hommes en jurant a son tour, les voyant armé prêts à le battre. Ses poings s’allumèrent et ses pieds s’humidifièrent. Les mercenaire hésitèrent un moment, puis chargèrent. Boyrun décrit avec force de détails ce combat, bien qu’il fut court. Un moment dans la salle, tout fut immobile. On se scrutait, on attendait le premier mouvement évocateur. On sentait les sueurs froides couler le long des cous. Puis ce fut l’assaut. Dans un sursaut de rage Boyrun sauta sur le premier devant lui, envoyant ses poing de feu dans sa figure. Sa rage le rendait si puissant que son adversaire faillit en mourir. Cependant, la colère détruit toute autre émotion et sens, si bien qu’il ne vit pas venir le traître coup qu’on lui porta à la nuque. D’abord une intense douleur, puis plus rien.
Lorsqu’il se releva, il était dans une des salle qu’il identifia comme l'une du palais du Grandapan. Il entendit des voix. Il reconnut le timbre d’un conseiller et de mercenaires. Il vit devant lui ses ex-hommes, à genoux dans des coffres remplis d’or. Le conseiller remarquant son activité s’approcha de lui, et le silence se fit.
« Boyrun... Quelle misérable posture. Celui qui tente de toucher les étoiles trébuche souvent sur un fétu de paille... Retiens donc cela. Tes hommes semblaient plus intéressés par des privilèges et de l’or que par tes sermons sur l’honneur, la gloire, ta modeste paie et la promesse douteuse d’un dofus. Je leur ai fait comprendre que si le bruit de la trouvaille du dofus se répandait, l’économie de l’île s’effondrerait. Et que leurs avantages seraient plutôt dans le camp de l’or et du pouvoir que dans celui des héros courant après une chimère incertaine. »
Il vit ses hommes se rouler avidement dans leur or, ne se souciant pas plus de lui que d’un moskito. Il regarda cela avec une indifférence froide.
« Maintenant Boyrun, je vais récupérer ce dofus discrètement. Je deviendrait le plus puissant, et le commerce ne s’arrêtera pas. Je serais non seulement riche, fort, mais je prendrai aussi la place du Grandapan et serai comme un dieu. Et tu vas m’aider en me donnant tes notes... Cela pourrait, améliorer ta condition. Fortement même»
Boyrun le regarda un léger instant, et sortis son bambourus d’une poche caché de son veston. Il tendit la main vers celle du conseiller, vers son salut. Puis d’un coup, refit le chemin inverse pour fourrer l’écrit dans sa gueule, et mâchouilla. Le conseiller le regarda horrifié. Boyrun dit exactement ceci, défiant son adversaire d’un sourire :
« Ch’est bon. Cha a un peu le même goût que le lait de bambou.. »
Le conseiller vira du rouge au vert. Il frappa un mur puis se tournant vers Boyrun il dit d’une voix tremblante de colère :
« Tu… Désormais tu seras obligé d’assumer le rôle de tavernier, de vendre ta pandapils à qui le veux sans JAMAIS en boire, tout en n'évoquant jamais cette histoire, sous peine d’être banni de Pandala ! Et ce pour punir ton manque de respect et ton insubordination ! Tout du moins c’est ce qui sera marquer sur le registre. »

Il partit d’un pas rageur, et Boyrun fut jeté dans son atelier qui devint une taverne. Être banni de Pandala était un châtiment si déshonorant qu’il préféra obéir a la lettre aux ordres du conseiller. D’ailleurs cela lui réussit plutôt bien. Car en plus de devenir assez riche grâce aux vertus de sa boisson et à son utilité, il réserva son estomac pour une nouvelle boisson : la pandaburg, qui semblait meilleur que la précédente. Et pendant ce temps-là, un conseiller dormait sur un tas d’or sale, mais continuait à s’arracher les cheveux de dépit…

Cette histoire, je vous laisse la classer, au choix dans « Légendes et contes de Pandala » ou dans « Histoire de Pandala ». Je suis le premier à admettre que le carnet de bord d’un alcoolique en manque de sensations fortes soit douteux. Mais certains faits relatés ici se rapprochent trop de la réalité pour être totalement ignorés. Quoiqu’il en soit, et dans l’espoir que ça vous a plu, ma Muse et moi-même vous saluons bien bas.

Tiberion

Je relevai la tête de mon récit tout en lui mettant un point. Je soupirai en voyant l’heure. Je me relus une dernière fois, puis jetai le carnet de bord sur mon étagère et scellai mon parchemin, pour l’envoyer à qui s’y intéresserait.

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