dimanche 19 octobre 2008

Le Palmifleur

Bonjour, bonjour, chers amis et bienvenue. Vous vous êtes habitués à me voir, du moins je l'espère, et il est donc inutile que je me re-présente. Une corvée de moins, vous dirais-je, et cela me soulage profondément ! Mais trêve de frivolités...
Nous partons aujourd'hui vers l'île d'Otomaï, relativement méconnue car peuplée de monstres féroces et brutaux ne demandant qu'à s'attaquer à l'un d'entre vous pour le déchiqueter de ses longues dents pointues...
Mais je ne parlerai pas des bitoufs aériens et autres joyeusetés de cette île pour le moment. Non, le monstre que j'ai choisi est autrement plus inoffensif, sous son apparence bonhomme de grand arbre tranquille... A noter qu'il se confond particulièrement bien avec le paysage... Voici donc pour vous


Le palmifleur




Quelqu'un dans le fond me fait remarquer que si j'ai taxé le gloutovore de plante, il faudrait que j'en fasse de même avec le palmifleur... C'est absolument exact. Cependant, j'utiliserai sans modération le terme "monstre" pour désigner les fascinantes créatures du monde des 12, qu'elles soient animaux agressifs ou plantes animées.

Bien ! J'espère que ce point est désormais éclairci. Commençons...
Le palmifleur, à l'origine, n'était qu'un innocent arbre poussant sur la plage de l'île d'Otomaï. Les assistants de celui-ci estimaient qu'il n'y avait rien de plus agréable que de siroter un bon lailait à l'ombre d'un de ces grands arbres majestueux... Mais ceci, c'était avant qu'Otomaï ne s'indigne de leur paresse.
En effet, le savant avait remarqué que ses assistants préféraient se reposer et bronzer sous le soleil plutôt que de faire leur travail, et on les comprend bien ! Mais ce constat plongea l'homme dans une grande colère. Certes, ses assistants pouvaient en avoir marre de travailler, mais pas juqu'à le laisser seul à ses recherches !
Notre homme emporta donc avec lui dans un de ses innombrables laboratoires secrets un bulbe, et il commença à faire des tests et des expériences...



Bien entendu, il n'aurait jamais dû le faire, voilà ce qui arrive quand on se prend pour les Dieux ! Otomaï se retrouva avec un palmifleur sur les bras, et pas un des plus doux, qui plus est... Alors, voyant le monstre qu'il avait créé, notre savant le remit discrètement en liberté... C'était bien entendu stupide, car notre plante sauvage, une fois dans la nature, prit le parti de disséminer ses bulbes un peu partout sur la plage, et d'attendre que la nature fasse le reste...

Les pirates n'auraient sans doute jamais dû s'aventurer sur cette partie de l'île, car c'est leur rhum qui a permis aux petits palmifleurs de naître et de les chasser. Par colère ? Non... par amour... car le petit palmifleur est persuadé que le monde est doux et gentil, et il est constamment à la recherche d'affection... Trait de caractère qui se dégrade malheureusement avec l'âge, car si les aventuriers peuvent encore élever des bébés palmifleurs avec amour, ils devraient se méfier des arbres sous lesquels ils s'allongent pour faire une petite sieste... Bien souvent, on ne les retrouve jamais, les imprudents.
D'ailleurs, c'est dangeureux, les assistants d'Otomaï auraient dû en parler voilà longtemps... Comment ça ? Ils n'ont rien fait ? Bah, sans doute ont-ils décidé d'appliquer le bon vieux précepte:
"Si tu ne peux te rebeller contre le plus fort, trouve un bouftou-émissaire..."

Bien, j'en ai fini pour aujourd'hui, à la semaine prochaine !

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