Jadis, un mulou, un poil plus sociable que ses congénères, s’en irritait. Il avait tout essayé pour lutter contre ce fléau buccal, des gargarismes de menthe sauvage à l’infusion aux graines de scorbut. Mais rien n’y faisait, dés qu’il ouvrait la bouche, son entourage s’enfuyait, le nez pincé. N’y tenant plus, notre mulou alla consulter Otomaï.
L’alchimiste lui demanda d’ouvrir grand la gueule, et passa un bon moment à en inspecter les moindres recoins. Notez que ce jour là, le record du monde du temps en apnée a été battu, et de loin, mais il s’agit d’une autre histoire. Après ce long examen, Otomaï en eut la certitude, l’hygiène bucco-dentaire du mulou était déplorable.
Aux grands maux, les grands remèdes, et l’alchimiste prépara une pâte à base, entre autres, de coquilles de dragoeufs blancs concassées et recommanda au mulou de se brosser les dents avec cette pâte après chacun de ses repas.
Impatient de venir à bout de son imperfection nauséabonde, notre mulou se promit de respecter les consignes dès son prochain repas achevé. Et aussitôt dit aussitôt fait, il se rua dans la forêt des abraknides pour s’empiffrer. La perspective d’avoir enfin bonne haleine lui donna de l’appétit et tout y passa. Ce fut, et un carnage et une orgie que vécurent ce jour là les habitants de la forêt. Rien n'échappa à l’appétit insatiable du mulou.
Et lorsque, la gueule à peine vide, les babines encore graisseuses, le mulou se frotta les dents, les survivants de la forêt des abras assistèrent à une curieuse réaction chimique. Nul ne sait, s’il s’agit d’une farce d’Otomaï ou d’une incompatibilité avec un des aliments du repas gargantuesque de la bête, mais la pâte se mit à mousser, à mousser comme jamais mousse ne moussa. Et très vite, la gueule du mulou fut recouverte de cette mousse blanche.
Tout d’abord stupéfait, les survivants de la forêt, comprirent très vite le parti qu’il y avait à tirer de la mousse qui commençait à piquer les yeux du mulou. Et très vite, pendant qu’il se frottait les yeux, les habitants de la forêt firent pleuvoir sur lui les projectiles les plus variés. Le mulou, aveugle d’un temps, n’eut d’autres alternatives que de se sauver à toutes jambes, se cognant au passage dans les arbres et les branches.
La poudre de coquilles de dragoeufs blancs étant particulièrement tenace, ce mulou fut longtemps connu comme le mulou blanc trop gourmand
Et lorsque, la gueule à peine vide, les babines encore graisseuses, le mulou se frotta les dents, les survivants de la forêt des abras assistèrent à une curieuse réaction chimique. Nul ne sait, s’il s’agit d’une farce d’Otomaï ou d’une incompatibilité avec un des aliments du repas gargantuesque de la bête, mais la pâte se mit à mousser, à mousser comme jamais mousse ne moussa. Et très vite, la gueule du mulou fut recouverte de cette mousse blanche.
Tout d’abord stupéfait, les survivants de la forêt, comprirent très vite le parti qu’il y avait à tirer de la mousse qui commençait à piquer les yeux du mulou. Et très vite, pendant qu’il se frottait les yeux, les habitants de la forêt firent pleuvoir sur lui les projectiles les plus variés. Le mulou, aveugle d’un temps, n’eut d’autres alternatives que de se sauver à toutes jambes, se cognant au passage dans les arbres et les branches.
La poudre de coquilles de dragoeufs blancs étant particulièrement tenace, ce mulou fut longtemps connu comme le mulou blanc trop gourmand
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