lundi 9 novembre 2009

La Grande Aventure

Journal d'une aventurière (pas tellement) comme les autres

Incarnam , partie 1 : à la conquête du nouveau monde

Ca y est !!! Youhouuuuuu!! Je suis enfin arrivée devant la statue de ma Déesse Eniripsa. Toujours aussi imposante, et belle, si je peux me permettre d’ajouter ce compliment sans la froisser.

Mais j’ai l’impression d’avoir manqué une formule de politesse. Je vais commencer par me présenter.

Je m’appelle Ludmillia, j’ai 21 ans, ce qui signifie que j’ai atteint l’âge de la majorité –ancienne coutume éniripsienne- , je viens d’arriver à Incarnam, et j’ai la tête remplie d’aventures et de rêves.

Ludmillia, c’est moi!


Tout ce que je porte est entassé dans mon vieux sac à dos : quelques maigres denrées, des gourdes remplies d’eau, de l’onguent pour soigner mes ailes que j’ai une fâcheuse tendance à déchirer, une peluche de dopeul –oui, et alors ?- et une fine tunique bleue, absolument inutile, mais dont je ne me sépare plus.

Et aujourd’hui tadammm c’est... mon premier jour à Incarnam !!. Je suis excitée comme.. heu comme rien d’ailleurs, je suis excitée tout court.

A moi l’aventure, à moi la conquête du monde, à moi la richesse, la connaissance, la vie de baroudeurs, à moi le tour du monde, à moi le…Enfin pour le moment je suis ici, en petite tunique et d’ailleurs j’ai un peu froid, sans chaussure ni rien.

Je suis accueillie par Ganymède, un espèce de…de… de… alors là pour être honnête, le truc devant moi est franchement indéfinissable, un espèce d’homme-oiseau ? Sans vouloir être vexante, ses habits sont quelque peu… démodés.


Z’avez déjà vu un...truc pareil?


Ceci étant il se montre charmant : Il m’accueille, et me raconte un tas de trucs dont je retiens peu de choses. D’après lui, j’ai acquis de nouvelles compétences et doit m’entrainer sur un épouvantail. Franchement, un épouvantail… ce n’est pas *exactement* ce dont j’avais rêvé en me proclamant aventurière… J’espère avoir d’autres choses plus spectaculaires à raconter à mes parents et amis.

Mais soit, je me mets à l’œuvre. Ganymède me regarde, je suis un peu stressée malgré tout et me sent bien gauche. Il m’apprend tout un tas de choses : me déplacer, frapper, et surtout utiliser de la magie.

Yeah!! Voila!! La magie, ça c'est chouette! Là je commence à ressembler à une aventurière ! Je suis tellement fière de réciter mes incantations correctement que j’en oublie de taper l’épouvantail. Ah oui, et il faut aussi gérer la problématique des placements : hop.. petit pas à gauche, hop petit pas à droite… Mais au bout de 3 pas, je me sens crevée et doit reprendre un peu mon souffle. Finalement ma capacité de déplacement est assez faible. Ma mère m’avait dit que ça changerait avec de bonnes chaussures…Et avec quelques kilos en moins ?

Venant à bout de l’épouvantail, et avec l’accord de mon instructeur, je poursuis ma route. Je tombe nez à nez avec un vieillard pantouflard, Lykhen m’a-t-il annoncé en guise de présentation, confortablement installé, voire même *vautré* sur son fauteuil, qui me regarde en ricanant.

« Encore d’la bleusaille hein ? »


Une dure vie de labeur pour certains...

ui, bon et alors ?… Tout le monde a eu 21 ans un jour et a fait ses premiers pas dans le monde…

Peut-être a-t-il eu pitié de ma mine déconfite car il m’a proposé une petite mission en échange de kamas, la monnaie locale parait –il. C’est toujours bon à prendre car je n’ai pas un sou en poche, et il va falloir me trouver un endroit où dormir ce soir.

Derrière Lykhen, on peut apercevoir une ville de trèèèèèèès haut et de trèèèès loin. Le vieux suit mon regard et me présente Astrub, ville des mercenaires et crieurs en tout genre. Vu d’ici, cette ville a l’air magnifique. J’ai hâte d’y être !!!

J’ai pris congés, parce que bon, cet homme est charmant, mais son odeur de formol... Voila quoi. En plus j'ai la sensation désagréable qu'il me lance des petits clins d'oeil de temps à autres... Je ne ferai pas de commentaires sur ce que j'en pense. Vieux rabougri...

J'ai donc repris mon chemin. Si vous saviez le nombre de gens que j’ai pu rencontrer ! Impressionnant, c’est peuplé ici!. Mais ce qu’il y a de remarquable est l’aide dont ils ont tous cruellement besoin. Je me sentais aventurière, mais pas généreuse – voire bonne poire- au point d’offrir mon aide à tout le monde ! Bon ceci étant, reconnaissons la générosité des habitants : ils me filent tous une petite pièce, voir une nouvelle tenue. Néanmoins, je n’ai pas chaumé, loin s’en faut . En effet j’ai du : faire un trafic pas possible pour une histoire de recette de crêpes, tondre des bouftous, faire le tour des portes dimensionnelles appelées zaap, porter des outils, couper du bois, faucher du blé… Et même parler à un piou bleu…


Voila les gros bras qui m’ont filé plein de boulot...Z’auraient pu le faire eux-mêmes, ils sont plus costauds que moi!

Je n’en peux plus. Je suis épuisée, j’en ai plein le dos et les jambes. J’ai malgré tout réussi à gagner une petite bourse de kamas, qui vont me permettre de passer une nuit à l’auberge et de prendre un repas chaud.


La tronche du tavernier… et la tronche de la taverne… un endroit rempli de sousouris je parie, mais je n’ai pas le choix. En espérant qu’il n’y ait pas une bande de soulards qui braillent toute la nuit.


C’est vraiment parce que je n’avais pas le choix...Avez-vous remarqué à quel point ça sent le rat ici?


En attendant, moi je me couche, je vous raconterai la suite un peu plus tard. A bientôt

Ludmillia

Aucun commentaire: