lundi 30 novembre 2009

La Grande Aventure

Incarnam : partie II
L’aventure n’est pas une mince affaire

Coucou, me revoici ! C’est toujours moi, Ludmillia, peu fraiche et dispo après une nuit de sommeil à chasser les milirats dégoutants de la chambre…Et je n’ai rien, même pas une baguette pour taper sur ces rongeurs. Je me suis battue avec mon coussin…

Inutile de préciser que j’ai donc passé une *excellente* nuit et que je suis de *super bonne humeur*. Et une femme de mauvaise humeur…aie hein ? Mais vous avez tous expérimenté ça non ? Les hommes nous disent toujours qu’une femme de mauvaise humeur fait, à elle seule, un très bon scénario de film d’horreur.

Bref, malheureusement, je n’ai pas le temps de me reposer plus longtemps pour récupérer de cette nuit. Je dois ranger mon sac, le fermer si possible ce qui n’est pas une mince affaire - et hors de question que j’enlève ma peluche !- et me remettre en route.

Oh il fait soleil, ça c’est chouette ! J’ai une sainte horreur lorsqu’il pleut et que toute l’eau qui tombe sur mes ailes me dégouline le long du dos

Bien, c’est pas tout, mais aujourd’hui, j’ai un but : rejoindre Astrub ! J’en ai tellement entendu parler que j’ai hâte d’y être. Et pour moi, ce sera la première fois que je vais « à la ville ». J’ai la trouille de me sentir perdue, je n’ai pas l’habitude des grandes bourgades. Mais j’en attends beaucoup, j’espère rencontrer du monde, j’aimerais aussi aller faire les boutiques, passer chez le tailleur et le bijoutier.

En discutant un peu avec le tavernier hier soir * donc avant que je ne lui jette mes kamas à la figure ce matin pour m’avoir loué une chambre minable*, j’ai appris que je pouvais rejoindre Astrub en ballon. Il y a un service permanent à l’Est, tenu par un des membres de la famille Ganymède. Bon cette fois, j’essaye de ne pas me moquer de ses habits, car la dernière fois l’instructeur m’a renvoyée valser, un coup de pied aux fesses.

Je me mets donc en route vers l’Est. Ah… Attendez, heu… C’est où l’Est au fait ? Ah c’est à droite me dit –on. Heuuuu…Attendez…C’est où la droite ?

Bon tant pis, je prends une direction au pif, on verra bien. Quand je ne sais pas où aller, je fais ça : je tends mes ailes en avant, elles prennent le vent, et je suis la direction indiquée. Ca c’est le super privilège des Eniripsas !

Ne soyez pas jaloux, je sais bien que nous sommes bardés d’avantages ! Tant pis, fallait prier la bonne déesse, nananère !

Par Eniripsa, que c’est peuplé ce matin ! Oh et puis, chose curieuse, c’est peuplé de disciples de Crâ. Ca alors, mais il y en a des dizaines ! Que des crâs ! Tous groupés par sexe : les femmes d’un côté et les hommes de l’autre. Mais pourquoi une telle concentration ?

Je ne m'attendais pas du tout à voir autant de disciples de Crâ! Regardez-les, parfaitement alignés, on dirait une véritable petite armée

Alors là, faut se poser un instant, c’est vraiment trop drôle à regarder. On dirait une armée ! Ils se déplacent tous en même temps, et se jettent comme des fous sur les bouftons apeurés – je comprends mieux les origines de leurs noms maintenant, les pauvres…-

Je tente de leur parler, mais pas un seul ne souffle mot. Mince, j’aurais bien aimé savoir ce qu’il se passe ici ! Si ça se trouve, Crâ va descendre du Panthéon, apparaitre et envahir le monde. Et de fait, elle prépare une armée en secret. Mais c’est possible une telle chose ? Je serais bien étonnée.

Je n'ai même pas été invitée à leur fête...


Ou alors, si ça se trouve, c’est le grand prêtre du temple Crâ qui organise une méga fête –style bal costumé- pour les crâs. Mais oui voilà, c’est forcément ça ! Mais on peut y aller nous ? Les Eniripsas sont autorisées, si déguisées en crâ ? J’aimerais bien que mon temple, si austère, organise des fêtes aussi.

Vous voyez, finalement nous ne sommes pas les seuls, les crâs aussi sont bien avantagés!!

Ahh tiens, un milicien, il se présente sous le nom de Kérubim. Apparemment pour le ballon, je ne suis vraiment pas loin, j’ai pris la bonne direction (vous savez, c’est le coup des ailes, ça fonctionne toujours…Oui je sais, les Eniripsas ont trop d’avantages patati patata...)

Génial, visiblement le ballon m’attend juste à côté. Sauf que…

Sauf qu’il faut traverser le pont suspendu, qu’il n’y a aucune rambarde à laquelle s’accrocher, et que j’ai beau ne pas avoir le vertige, je ne suis pas non plus suicidaire !

Hors de question que je traverse, non non et non!


En plus, le pont est cassé au milieu !! Ca non alors, je ne traverse pas, jamais de la vie !
Je reste ici, je croise les ailes et je boude !
Le ballon pourrait très bien venir se poser ici, juste avant le pont ! C’est plus facile pour cet engin de bouger, que pour moi de traverser ! Non mais ho !

En plus ce pont est cassé! Ils ne sont pas fichus de le réparer! C'est un scandale!

Voila ça y est, je boude…na !

5 minutes…
10 minutes, j’ai une crampe à l’aile droite…
15 minutes, je boude toujours, ma crampe me fait mal

Moui…
Je boude et tout le monde s’en fiche, ce qui est bien normal d’ailleurs. D’habitude quand je boude chez moi, j’ai toujours quelqu’un qui vient me dire « ma paaaaaaauvre petite Ludmilia ». Mais ici, je réalise vite que mes caprices ne m’amèneront à rien.

Et puis des milliers d’aventuriers l’ont fait avant moi, donc je devrais pouvoir le faire aussi non?

Oui mais pour les Xelors et les Fecas, c’est facile, ils se téléportent ! Les Iops bondissent, les Ecaflips sautent comme des félins, les sacrieurs échangent leur place, et les Osamodas peuvent monter sur le dos de leur dragonet. C’est injuste, ces classes ont trop d’avantages !!


Bon allez, je n’ai visiblement pas le choix. Je prends mon courage à deux ailes, je m’accroupie – oui je sais, au niveau taille on ne voit pas la différence, gna gna gna-et je traverse.

L’horreur, ça ce n’était vraiment pas prévu. Mes jambes ne me portent plus, je ne sais plus s’il faut fermer les yeux, les garder ouverts, respirer ou non…Ce n’est qu’un mauvais moment à passer, mais par Eniripsa, qu’il est long ce moment !


Et non !!!! Mais non oh !! Après ce pont il y en a encore un autre, c’est pas vrai !! Vie de merde…

Enfin au moins, je ne fais pas ça pour rien, car j’aperçois Ganymachin, à côté du ballon.

Bon je m’accroupie de nouveau, j’ai les genoux en piteux état, et j’arrive enfin devant le mal-fringué.


Hihiiii il est aussi affreux que le Ganymède du début. Et là, il faut à tout prix se retenir de rire. Il me propose donc de m’amener en ballon à Astrub. C’est bien ce que je voulais, certes, mais maintenant j’avoue avoir peur. J’ai peur que cette machine ne fonctionne pas (et que se passe t-il si le ballon tombe en panne en plein vol ? ), j’ai peur que le conducteur de cet engin ne s’endorme en plein vol, j’ai peur de… tomber aussi.



C'est bien gentil, mais comment chuis sûre que ça fonctionne cet engin?


Il me certifie que ce ballon fonctionne. Et de toute façon je n’ai pas le choix, c’est le seul moyen de rejoindre Astrub. Allez, je dois monter dans ce fichu ballon.

A la une...
A la deux...
A la deux un quart...
A la deux un quart d’un dixième de centième...
A la deux un quart de…

Ganymachin finit par m’attraper par les ailes, me jette dans le ballon et nous avons décollé.

Ce fut un voyage à travers les nuages inoubliable...

Ludmillia

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Très bel article. J'aime beaucoup, bravo